jeudi 11 décembre 2014

Griffonnée sur un carnet,

10.12.2014

Je me suis forcée à m'asseoir sur ce banc trempé, près de l'allée des Tulipiers et son calme, un peu brisé par le bruit des travaux et des voitures qui passent. Je n'attends rien, je me suis juste assise là, dehors. Quand était-ce la dernière fois que je suis sortie de chez moi sans but ? Sans réponse à des "je dois faire" ou "je dois aller" ou encore "j'ai rendez vous". Le moment est agréable, le froid n'a pas le mordant de ces derniers jours lorsque j'étais venue à sa rencontre dehors.

Prendre un carnet, respirer l'air pur. Les oiseaux chantent. Rien ne presse de rentrer, laisse un peu les gens passer. Une minuscule tentative de se vider l'esprit, faire semblant d'oublier le temps qui passe. L'eau s'infiltre dans les fibres de mon slim, ce n'est pas grave, je n'ai pas envie de me lever. La nuit va bientôt tomber, et alors, il n'est pas encore tard. 

Inspire, le froid s’immisce doucement au bout des doigts. Expire, n'attrape pas froid, ne rentre pas trop tard mais rien ne presse.